Rappel équipe Caraïbes

Petit rappel des événements côté caraïbes :
Avril 1713, la paix est signée avec l'Angleterre.
Malgré les efforts en direction de la marine au siècle dernier, Louis XIV a du recourir aux corsaires pour mener sa guerre sur mer.
Aujourd'hui avec la paix, quelques équipages démobilisés ont pu rejoindre la marine royale, la plupart se sont dispersés ou sont devenus planteurs...
Pour l'instant l'équipage du St Michel, un trois mats barque armé pour la course, à tenu bon. Les combats menés contre les Anglais ont soudé l'équipage et chacun s'est attaché au navire, au sentiment que leur destin est lié.
Cependant les quelques mois qui viennent de s'écouler depuis la paix ont été durs, surtout sur la plan financier.
Le baron de Montson, gouverneur de l'île, malgré sa haine des anglais, se montre de plus en plus distant.
En ce mois de septembre naissant, l'équipage est morose dans le port du Ringot situé sur l'île de la Tortue.
L'inaction ronge les hommes comme le matériel.
L'arrivée matinale d'une flûte ventrue, battant pavillon fleur de lysé et baptisée l'Hirondelle crée l'agitation dans la petite communauté portuaire.
L'état de la mâture et les blessés que l'on transborde ne laisse pas de place au doute : l'équipage s'est battu sur mer...
Les témoignages rapportent que l'Hirondelle a été attaquée par un navire anglais malgré le traité de paix ! Ce dernier n'étant pas taillé pour la guerre a permis à l'équipage français de manoeuvrer pour s'en tirer.
Jacques Mercourt, capitaine du St Michel est convoqué par le gouverneur dans l'après-midi : en représailles, de Montson confie à Mercourt le soin de récupérer la marchandise du premier navire marchand anglais découvert.
Le gouverneur couvrira les agissements du St Michel en échange de 25% du butin (c'est élevé mais garantit la protection d'un notable puissant. Sans ce soutien, le St Michel serait considéré comme hors-la-loi par le Roi de France et ses représentants).
Après plusieurs jours de préparatifs, le St Michel prend la mer par vent au près. Le navire passe au large de Petit Goave et prend la direction du sud-ouest afin de croiser la route des navires en provenance de la Jamaïque.
Après quelque jours de navigation, le St Michel affronte sans gros dommages une forte tempête.
Le temps de rétablir la voilure, une voile pointe à l'horizon.
Avec prudence, le St Michel met le cap à l'ouest afin de couper la route du nouvel arrivant et de l'identifier.
Son gréement est celui d'un honnête marchand, probablement séparé de son convoi par la tempête, la croix de St Georges orne son pavillon..

L'équipage du St Michel peut donc être considéré comme un équipage corsaire du point de vue du gouverneur de la Tortue.
Toutefois pour tout autre représentant du roi soleil ces marins s'attaquent à une nation "amie" (enfin, ce sont des Anglais, hein ?) en temps de paix. Pour ce forfait, ils pourraient bien être considérés comme des pirates et être pendus haut et court sans jugement...

Bien, voici le rapport des événements qui ont frappé l'équipage du St Michel :

envoyé en mission de rétorsion contre la marine anglaise par le Baron de Montson, gouverneur de la Tortue, le St Michel navigue vers la Jamaïque.
Après une tempête, un batîment de commerce anglais, visiblement séparé de son escorte est pris en chasse.
Les deux navires sont armés pour la course, cependant la différence de valeur d'équipage se fait rapidement sentir au profit des "corsaires" français.
En quelques heures seulement, le St Michel se retrouve dans le sillage du Carmody.
Après quelques hésitations, le commandement décide de faire parler les pièces de chasse à boulets pleins...un tir quasi légendaire (8 réussites) qui vaudra pas mal de points de gloire, frappe le Carmody juste sous l'étambot, provoquant une boucherie dans l'entrepont et abattant d'un coup le mat d'artimon, tandis qu'un incendie se déclenche dans les entrailles du navire. Le Carmody se retrouve bout au vent et l'équipage du St Michel peut procéder à l'abordage.
Simple formalité tant l'équipage adverse, décimé, est de piètre qualité.
On remarquera en outre les talents de moucheurs de certains membres d'équipage, ainsi que l'impression de "folie sauvage" dégagée par un matelot noir du St Michel, en transe à la vue du sang de ses ennemis.
Après quelques minutes de bataille, les derniers marins anglais se rendent :leur cargaison est confisquée.
Le St Michel prend alors congé, laissant le Carmody en perdition...

Après quelques jours de navigation, le St Michel rentre à bon port, pour s'apercevoir, qu'un navire de guerre (français) mouille dans la rade.
Prudent, le capitaine décide d'envoyer quelques hommes aux nouvelles.
Ils apprennent que le gouverneur à été remplacé par le comte de Choiseul-Beaupré ! la couverture des hommes de St Michel tombe, pire : s'ils sont démasqués, ils seront considérés comme des pirates et pendus sans jugement.

Il est décidé néanmoins de débarquer (pour éviter les soupçons) et de chercher à écouler la marchandise qui encombre les cales du St Michel.
Les hommes du St Michel sont plutôt mal accueillis sur l'île, pire : certains négociants qu'ils ont contactés décident de les trahir en informant le gouverneur...
S'en suit une course poursuite dans la ville où il a fallu rassembler au jugé les hommes éparpillés dans les tavernes et les bordels.

De retour aux quais, les hommes du St Michel ont eu le temps de réembarquer dans les chaloupes, tandis que sur le navire on s'apprête à la manoeuvre...la garde finit par débouler à son tour sur le quai et -appuyée par les hommes de la Perle (un navire de commerce)- ouvre le feu sur les fuyards blessant sérieusement le capitaine...
Tandis que l'on s'active sur la Belliqueuse (le navire de guerre français), la monstrueuse batterie cotière ouvre le feu mais rate son objectif (les hommes ayant procédé à une extinction des feux du navire)

Le St Michel franchit le goulet permettant l'accès à la haute mer, la situation n'est pas brillante :
-Les hommes réunis sont tout juste suffisants pour permettre de manoeuvrer le navire
-Le St Michel n'a pas eu le temps d'être réapprovisionné en eau douce et en vivres
-Les cales sont bien remplies mais comment revendre ce trésor ?
-Que va devenir le St Michel si le capitaine ne survit pas ?
-Le St Michel risque d'être signalé dans les ports français et anglais
-tandis que les dernières lueurs de la Tortue disparaissent, vont-ils être poursuivis par la Belliqueuse ? certains membres d'équipage se lamentent déjà....

Alors que le St Michel prend de la vitesse, le Quartier Maitre, réunit au sifflet l'ensemble de l'équipage...
on n'y voit goutte en pleine nuit sur cette foutue coquille de noix !
Le second à fait masquer toute lumière à bord et à fait donner toute la voile.
Le quartier maitre prend la parole : le capitaine est mort...
Consternation dans l'équipage, plusieurs marins ne peuvent retenir leurs larmes.
Le calme est ramené par le quartier maitre : chacun en cet instant à le droit de prendre la parole.

*Giraudet le chirurgien, de petite noblesse, pense avec 8 autres marins qu'il vaut mieux se rendre afin de disperser ce malentendu, il propose de faire demi tour et de rejoindre la Tortue

*Quinquet, un solide gaillard, habile gabier, pense qu'il vaut mieux désormais courrir chacun sa chance, il désire ainsi que 13 compagnons débarquer le plus vite possible et quitter ce navire.

*Delfoly, un teigneux celui-là, toujours rebelle et fourré dans les mauvais coups, propose que tous ces nobliaux aillent se faire pendre, "ils nous ont trahis, qu'ils crèvent tous et le gouverneur en premier ! par mes couilles à nous la liberté, faisons nous pirates !"
ce discours semble plaire à une majorité de l'équipage, néanmoins certains jeunes marins semblent assez effrayés de cette perspective et paraissent n'adhérer que pour faire corps

Il est à noter que l'équipage compte 118 hommes à l'heure actuelle, qu'il reste 10 jours de vivres (sans restrictions), de quoi effectuer 23 bordées de canons.

Que faire ?
Quelle direction prendre ?