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 BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...

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Fianosther
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MessageSujet: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeMer 8 Fév - 9:22

Alors que ces aventures commencent, nous sommes à la fin de l'automne 1602, troisième semaine
de Kiku-zuki le neuvième mois de l'année du tigre et par la même occasion le début de l'hiver.



Arrivant tous de Honshu, nos amis ont fait connaissance par hasard sur la route quittant Kokura en direction de Nakatsu. Contre toute attente, le trio s'est trouvé quelques points communs et ont pu établir une relation de confiance, chose toujours utile quand on arpente les routes et chemins du Nippon à cette époque, en particulier dans les 9 provinces de Kyushu…

BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Japon11


Première aventure : Tyrannie

Après quelques jours de marche sans histoire et avoir dépassé Nakatsu, les joueurs sont surpris en milieu d’après-midi par un violent orage en bord de mer et demandent leur chemin à un petit producteur de saké installé sur les hauteurs d’une falaise surplombant un petit village de pêcheurs. Leur proposant de se mettre à l’abri de la pluie un instant, il leur indiquera spontanément un endroit plus bas dans le village où demander l’hospitalité (c’est en fait un yakuza obséquieux complice des Yamada, une famille samurai locale gérant ce petit village pauvre avec peu de ressources). Si nécessaire, il enverra un de ses employés les accompagner jusque-là. En effet, il n’y a pas d’auberge dans cette miniscule localité en retrait de la route principale.

Les Pj se retrouveront donc hébergés dans une famille samouraï de rang inférieur sans liens connus ni mérite, qui comme ils s'en apercevront assez vite, sèment la terreur dans le village à l’abri de toute curiosité et de toute tutelle vu la situation et le manque d’intérêt du lieu.

Cette famille, les Yamada Hunsei, détroussent tous les buke de passage. De plus, ils abusent les villageois à tous les niveaux afin de les maintenir sous leur coupe avec la complicité de certains notables qui jouent les petits chefs. Malgré une apparence accueillante envers les étrangers de passage, le chef de famille ainsi que sa femme sont de la pire espèce. Leurs trois fils et deux filles ne valent pas beaucoup mieux : ce sont des personnes arrogantes qui à l’occasion des visites se montrent sous leur plus beau jour. Le point commun a toute la famille est qu’ils sont tous capables de vendre les leurs pour sauver leurs misérables vies.

Si le Pj désirent se promener dans les environs, leurs hôtes tenteront par tous les moyens de les en dissuader de peur que certains villageois se plaignent. Si vraiment ils n’arrivent pas à les retenir chez eux, les fils et/ou les filles Yamada les accompagneront sous prétexte de les guider et dans ce cas aucun villageois n’osera leur parler à part leurs complices qui se montreront aimables. Ceci dit, un bon sens de l’observation et un peu de psychologie permettra de sentir que quelque chose cloche dans la population qui cache difficilement sa peur.

Très vite, les Pj seront drogués pendant le repas du soir. S’ils sont tous paralysés, ils seront attachés, dépouillés et enfermés dans une cave sous la maison au beau milieu d'un stock important de matériels, vêtements, armes et armures rutilants et de prix ayant appartenus à toute une ribambelle de bushi de passage. Ils seront si nécessaire interrogés et même torturés afin de leur faire dire d’où ils viennent et si quelqu’un sait qu’ils sont là. Une fois les Yamada rassurés sur ce point, il se débarasseront d’eux en les menant à quelque distances du village pour les précipiter dans la mer du haut d’une falaise faisant ainsi croire à un accident…

Les Pj se sortiront-ils du piège, aideront-ils les villageois ?

Bien entendu, nos héros méfiants de prime abord ne se sont pas laissé abuser et trompant la vigilance de leur hôtes et évitant le poison, jouent le jeu de la discrétion et en pleine nuit décident d'investiguer la demeure… Ce qui devait arriver arriva : la nuit dégénéra en bataille sanglante au cours de laquelle ils mettent fin à la vie de toute la famille libérant ainsi le village de l'oppression rampante qu'il subissait. Le lendemain, ils remontent jusqu'à la brasserie ou ils mettent fin par la même occasion à la vie des brigands qui y étaient installés. S'étant trouvé un noble but, soit maintenir l'ordre et aider à la réorganisation de la vie du village, le Ronin décide de rester quelques temps sur place au moins pour y passer l'hiver.

Le samurai Gibo et le yakuza Boo reprennent donc leur route après quelques jours de repos en direction de Oïta plus au sud. L'automne touche à sa fin et l'hiver est bientôt là…

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Gibo
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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeMer 8 Fév - 11:13

“Si vous empruntez le chemin inexploré, d’infinis secrets apparaîtront au final“

résumé de la partie précédente
Sur la route
Moi qui pensait que la route vers Oïda serait être paisible et sans embûches, loin des conflits d'intérêt qui opposent tant de seigneurs dans cette guerre de succession.
La saison des pluies qui débutait était bien le moindre des maux. Nous marchions de concert, mon compagnon de voyage et moi dans une nature verdoyante sous l'air marin qu'un vent, en début de journée fort léger, nous amenait du large. De nature peu causant, j'aime mettre à profit ces marches, propice à la méditation, à toute sorte de réflexion et par une communion avec la nature. Le vent se leva soudain l'après-midi et très vite les nuages s'ammoncelèrent pour déverser leurs pluies torrentielles.
L'eau est un bienfait pour les hommes sauf en aussi grande quantité.
Trempés jusqu'aux os, je ne voyais aucun moyen de nous soustraire aux éléments déchaînés.
Quand sur le chemin, telle une jonque surgissant du brouillard et rallumant la flamme de la vie chez le naufragé coincé sur une île déserte, une batisse, ma foi, forte accueillante s’offrit à nous.
Rien que le préau aurait eu pour nous l’attrait d’un palais mais l’accueil des gens de cette maisonnée fut au-delà de nos espérances. C’était une brasserie tenu par un homme assez affable du nom de Sobaru. Il nous offrit l’hospitalité et quelques coupelles de son saké qu’il était fier de nous faire goûter.

Cheminant sur le chemin vers Oïda, en compagnie de Hiurû MAGUMA, un bushi en quête d’un emploi, les pluies diluviennes s’abattent sur nous et nous voilà trempés jusqu’aux os en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.
Le chemin devient de plus en plus difficilement praticable faisant même d’un petit cours d’eau, un torrent impétueux.
Nous ne sommes pas équipés pour affronter un temps pareil. Il nous faudrait un abri. La chance nous sourit en la découverte, sur le chemin, d’une brasserie de saké tenue par un dénommé Sobaru et ses deux fils.
Une simple tanière nous aurait convenus alors pensez bien que ce bâtiment artisanal nous sembla digne d’un palais. Le saké, que Sobaru nous offrit, nous réchauffât. Cela nous fit le plus grand bien.
Un autre voyageur, surpris par la pluie, trouva refuge également à la brasserie. Un transporteur de colis semble-t-il. Deux doigts coupés à une main, un cou sur lequel j’ai pu apercevoir un début de tatouage. Assez troublant sur un simple porteur de message, mais qu’importe pour l’instant.
Mon camarade de route, plus à l’aise que moi, questionna notre hôte sur les possibilités de s’abriter pour la nuit et il nous fut proposé de poursuivre notre chemin jusqu’à un petit village de pêcheur, 300 mètres plus bas.
Nous avons remercié notre hôte qui nous confiât un présent, un flacon de saké, à l’attention du seigneur local, le samouraï YAMADA qui devait nous héberger pour la nuit.
Si je ne voulais suivre la Voie du Samouraï, je regretterais, maintenant, la bienséance qui nous fit apporter intact le flacon de saké à son seigneur.
Bien que l’accueil à la demeure du seigneur YAMADA ne souffrit d’aucune imperfection : Présentation de la famille, aimable conversation , Saké tiédi comme il faut, bain chaud et repas pris en famille, enfin presque puisque les filles de sa seigneurie n’y ont pas participé, la fin de soirée se poursuivit d’une manière très inattendue :
Toshinori YUMIKATA, notre nouveau compagnon de route, le porteur de colis, relégué en bout de table, observa finement que notre hôte et ses trois fils, de jeunes prétentieux que j’aurai pris grand plaisir à leur rabattre le caquet, ne touchaient pas à leur boisson.
Aussitôt avions-nous pris conscience de cette anomalie que je me sentis faiblir rapidement avec la tête qui tourne.
Il me semble que notre compagnon tatoué est parti s’effondrer sur sa couche, le flacon coincé contre sa joue.
Prétextant le besoin d’aller dormir, je suivis mon acolyte bushi vers la salle des bains afin de m’asperger d’eau froide. Dans la cuisine à côté, vérification faite sur la porte donnant vers l’extérieure, elle est fermée à clé.
Nous retournâmes sur nos pas rechercher notre compagnon ainsi que nos armes laissées au râtelier, dans le vestibule. Par la porte d’entrée de la demeure, nous nous sommes aperçu, que dehors, dans la cour d’entrée, noire d’obscurité, un comité d’accueil hostile nous attendait : Le Samouraï et ses chers fils.
Pendant que Hiurû tentait une diversion en s’adressant à nos hôtes de la manière qu’ils méritaient, j’accompagnais Toshinori jusqu’à la cuisine pour qu’il essaye de crocheter la serrure.
Je couvrais ses arrières vérifiant le couloir.
Sortie d’une pièce au fonds de ce couloir, la mère de famille, à pas feutrée avançait vers moi, armée d’un tessen, un éventail équipé, semble-t-il, de pointes métalliques.
Comment se fait-il que nous ayons été si peu sur nos gardes vis-à-vis de ces étrangers ? les intempéries et la nécessité de trouver un abri, le bon accueil successif du fabricant de saké. Celui du seigneur qui en se présentant ne mentionna pas qu’il dépendait lui-même d’un seigneur, l’excès de boisson (malgré mon intention de rester sobre, il est difficile de persister de ne pas vouloir boire quand il s’agit de ne pas chercher à offenser son hôte).
La demeure de YAMADA, trop riche pour l’endroit, dénotait avec le village de pêcheur. Nous y voilà coincé tous les trois prêts à en découdre.
Ces individus ne méritent pas de vivre. Combien de voyageurs ont-ils piégés dans cette toile qu’ils ont tissé telles de répugnantes araignées venimeuses ?
Moi, Hiroshi YAKATAMA remercie le Grand et vénérable Hachiman d’avoir guidé mes pas jusqu’ici. Je ne repartirai pas vivant sans avoir épuré la région de ces êtres malfaisants.

à suivre ...


Dernière édition par Gibo le Mer 22 Mar - 11:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeVen 10 Fév - 16:38

"Un flocon de neige,
Le souffle du vent du nord,
L'homme frissonne."


BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Yamade11

Après quelques jours de marche le long de la route longeant la côte, nos amis commence à ressentir le changement de saison : la pluie se fait plus rare et alors que le chemin s'enfonce vers l'intérieur des terres en direction de d'une chaîne montagneuse, la température baisse rapidement.

Au bout de quelques jours alors que le chemin serpente dans d'étroite gorges, ils débouchent enfin sur un petit plateau froid et désolé dont la traversée se fait rapidement avant d'attaquer une montée de plus en plus raide vers les cols. Après avoir traversé plusieurs petits cols et vallées, le froid se fait de plus en plus mordant et bientôt la neige se met à tomber.

Avec cette météo déplorable, leur voyage se trouve ralenti et ils arrivent tout juste à trouver refuge dans quelques hameaux isolés. Enfin, ils franchissent le col plus élevé et constatent avec un certain soulagement que la route se met tout doucement à redescendre de crêtes élevées en vallées encaissées. Si la neige s'est arrêté de tomber, le vent du nord ricochant sur les hauts sommets maintient les températures suffisamment basses pour empêcher la fonte.

Il est milieu d'après-midi quand enfin ils aperçoivent montant de derrière une crête quelques panaches de fumée… La présence d'un petit autel Shinto sur lequel trône des offrandes récentes en l'honneur du kami de la montagne local leur indique qu'ils approchent d'un lieu habité.

BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Captu163

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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeSam 11 Fév - 8:40

Brrr ça caille
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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeSam 11 Fév - 9:16

t'as vu comment t'es chaussé, c'est pas étonnant drunken
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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeSam 11 Fév - 9:49

Ben oui pieds nus c'est chaud, enfin froid
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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeMer 8 Mar - 10:24

Deuxième aventure : Le voleur de musique

L'esprit apaisé rien qu'à la pensée de pouvoir enfin se reposer au chaud et se restaurer après cette difficile journée de progression hivernale, nos deux compères descendent tranquillement le petit sentier enneigé en direction du petit village en terrasse qu'il ont découvert niché dans le creux d'une petite vallée quand soudain… Plus bas devant eux, ils entendent des supplications et pleurs de femmes :

— "Non père, ne fais pas ça ! Cela n'en vaut pas la peine voyons !"

study On sent que le désespoir et la tension montent à travers ses cris et n'écoutant que leur courage et leur coeur, nos voyageurs se précipitent en courant voir ce qui se passe…

BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Tsuru-10


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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeSam 15 Avr - 9:01

Takayama Hiroshi a écrit:

Nous voilà à nouveau sur la route. La neige se met à tomber et recouvrir de son blanc manteau la montagne environnante. Le passage du col que nous avons emprunté n’a pas été aisé et, à ce moment-là, nous souhaitons, mon compagnon et moi-même, trouver un peu de chaleur réconfortante lors de notre prochaine halte.
Je vous fais donc grâce des heures passées à gravir et descendre les pentes parfois rudes de notre périple car nous voilà bientôt arrivés au prochain village.

Fourbus, l’estomac accablé par la faim, nous descendons le sentier sinueux, lorsqu’au détour d’un rocher masquant le paysage, nous percevons une supplique féminine :
« Non, père, je vous en prie, ne sautez pas ! » implore une jeune fille à l’homme qui lui tourne le dos, se tenant face au vide du ravin qui longe le chemin depuis le sommet du col.

Toshinori se précipite pour retenir l’homme avant qu’il ne saute. Ces gestes trahissent la fatigue qui nous accable, il ne va pas y arriver seul !  J’accompagne aussitôt mon compagnon, me portant au secours de l’homme décidé à commettre l’irréparable.
Il s’en est fallu vraiment de peu ! Car sans mon intervention qui me permit de retenir le malheureux par le pied alors qu’il s’était déjà jeté dans le vide, nous aurions assisté à un drame familial.

A nous deux, sans trop de mal, nous réussissons à ramener le pauvre désespéré sur la terre ferme. Je vous laisse deviner le soulagement de la jeune fille et la déconvenue du père.
Après les remerciements de la première et les reproches du second pour ne pas l’avoir laissé faire, nous passons aux présentations.

Ainsi nous faisons connaissance d’Urabé, et de sa fille Bambou.
Urabé est artisan flûtiste au bord du suicide à cause du déshonneur ressenti pour avoir perdu consécutivement deux années de suite, le 1er prix au concours annuel du village alors qu’auparavant il en était, chaque année, le vainqueur incontesté.

Il nous explique être victime d’un plagiat incompréhensible de la part d’un jeune noble du village voisin qui lui ravit la première place avec, chose étrange, la même composition originale qu’il a écrit durant l’année écoulée !
Avides de détail, nous lui emboîtons le pas vers sa maison pour y trouver un abri chaud et confortable pour la nuit.

Lors des usages d’accueil habituels, nous faisons connaissance de son épouse et de la vieille servante qui nous servira ensuite un repas ô combien bienvenu.
Au cours de ce repas, nous en apprenons plus sur cette affaire et décidons ensuite d’inspecter la maison de thé où Urabé se réfugie pour composer.

La neige a envahie le jardin et des congères se sont accumulées contre la maison de thé.
L’intérieur ne nous révèle rien de particulier. Lors de l’examen extérieur, particulièrement après avoir dégagé un des côtés de la barrière de neige compacte qui s’est formée, nous inspectons le dessous de l’édifice. Des traces au sol indiquent qu’une personne, petite, s’est souvent tenu là, allongée. Toujours sous la cabane, dans l’un des autres côtés, nous trouvons un étroit tunnel qui mène à la route longeant la propriété du flûtiste.

Quelqu’un espionne donc Urabé lorsqu’il compose et joue ses partitions musicales !
Nous décidons d’aller au village voisin pour faire connaissance avec le fameux vainqueur du concours et de ses proches.

(à suivre  Smile )

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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeMer 6 Mar - 10:49

Le lendemain, nos deux compagnons, Hiroshi-San et Toshinori se dirigent vers le village voisin afin de rencontrer Ietsuna le jeune de bonne famille et d'essayer de lui tirer les vers du nez avec tout le respect bien entendu dû à son rang.

Après une marche assez longue dans une belle épaisseur de neige, ils arrivent près d'une maison samouraï surplombant le village en question et se présentent comme deux voyageurs mélomane ayant entendu parler de ses talents d'interprète et cherchant le gîte et le couvert pour la nuit. Ils sont accueillis tout à fait naturellement par Ietsuna lui-même qui est le fils du samouraï seigneur de ce petit village.

Après quelques échanges formels autour d'une collation bien au chaud, ils cernent assez vite le personnage : c'est un jeune homme très sympathique et artiste dans l'âme, mais qui est en quelque sorte rabaissé sans arrêt par son père car il n'est ni combattif ni intéressé par les choses de la guerre. Son père Yadori-San est un samouraï bourru désagréable et susceptible qui veut faire de son fils un homme viril et non un artiste…

Au cours de ces échanges, un moine Komuso nommé Tanaka Kaito vient quêter l'aumône auprès de la demeure et est accueilli avec tous les égards, ce moine étant lui-même flûtiste et donc musicien est doublement bienvenu et on assiste rapidement à un duo de flûte ou les deux interprètes rivalisent d'habileté. Au cours de cette "battle" on comprend rapidement que Ietsuna est un grand interprête certes mais un bien piètre compositeur sans inspiration… Ceci expliquerait donc cela !?

Yadori-San arrive bientôt et refroidit l'ambiance : nos 3 voyageurs finissent par prendre toute la mesure du comportement et des rapports entre le père et le fils. Kaito et Hiroshi se voient attribuer une chambre à l'étage alors que notre ami Toshinori est dirigé vers une couche avec les domestiques au rez-de-chaussée.

Nos héros remarquent aussi pendant cette journée une vieille femme domestique du nom de Getame qui semble très proche de Ietsuna et lui parle souvent à l'oreille, comportement qui semble assez surprenant… sans compter qu'en l'observant bien cette vieille semble bien alerte et connaître aussi la musique comme son maître.

La nuit alors que tout le monde est couché, Toshinori ne dormant que d'un oeil voit la vieille se lever et sortir en catimini jusqu'à une petite remise où elle se change pour enfiler une tenue de ninja blanche et se diriger ensuite vers le mur d'enceinte qu'elle franchit habilement. Toshinori constatant que la piste est facilement traçable dans la neige retourne chercher Hiroshi discrètement et Kaito se joint à nos amis pour suivre Getame.

Ils franchissent à leur tour le mur puis suivent les traces jusqu'à la sortie du village mais là, surprise, elles disparaissent comme par enchantement au sommet d'une butte enneigée couronné par plusieurs grands arbres… Où donc est passée Getame ?

Celle-ci n'étant pas née de la dernière pluie à remarquer qu'elle étaient suivi et à bondi dans les frondaisons pour tendre une embuscade ou en tout cas échapper à la filature. Mais nos compagnons ayant compris son jeu cherchent à la cerner et à la faire descendre. Celle-ci se défend farouchement mais suite à une maladresse tombe lourdement au sol dans la neige et est rapidement immobilisée. Après l'avoir ligotée et ramenée à la demeure samurai, ils réveillent Ietsuna et demandent des explications. Maintenant démasqué celui-ci rouge de honte se confond en excuses et explique qu'il avait chargé Getame - elle-même musicienne et savant transcrire une partition - d'espionner Urabé le compositeur afin de lui voler ses oeuvres pour les interprêter et se faire bien voir de son père, lui prouvant ainsi qu'être un artiste est aussi valorisant qu'être un guerrier. Ayant fait son mea culpa et contrit de honte, il accepte à la demande de Hiroshi-San et de Kaito-San d'aller présenter ses excuses à Urabé le lendemain au village voisin.

Après avoir mené et encadré l'entrevue entre l'artiste et l'artisan, nos amis sont chaudement remerciés par Ietsuna et Urabe qui décident de former un duo qui fera rayonner leur art musical à travers le pays. Ils se sont fait ainsi des amis fidèles, seulement est-ce que Yadori-San le père du jeune Samurai l'entendra de cette oreille ? Rien n'est moins sûr… Il va peut-être falloir le convaincre !

Nos trois compagnons décident de raccompagner Ietsuna jusqu'à son village pour le soutenir face à son père. Effectivement à leur arrivée et une fois qu'il apprend ce qu'il s'est passé, le colérique samuraï est prompt à dégainer son sabre pour punir la honte que son fils selon lui a apporter sur la famille. Hiroshi et Kaito arrivent à le raisonner et à lui suggérer qu'il serait bien mieu pour laver cette perte d'honneur que son fils fasse amende honorable en quittant la demeure familiale pour apprendre la vie et offrir ses services comme artiste et travailleur quelques temps. Yadori-San fini par accepter et somme son fils de quitter la maison dès le printemps pour ne plus revenir avant une année entière.

En attendant, nos trois voyageurs décident de passer une partie de l'hiver dans la vallée des 2 villages rendant divers services pour remercier du gîte et du couvert octroyés par les famille d'Urabé l'artisan et de Yadori-San le samurai. Le climat est rude en cette saison et c'est le mieux à faire en attendant que le temps s'éclaircisse et qu'ils puissent traverser les cols montagneux pour continuer sans encombres leur chemin en direction de la cité d'Oita.


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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeSam 9 Mar - 18:51

"Rayon de soleil,
Le faucon prend son envol,
L'appel du chemin."


Après quelques semaines, le temps passant au dégel et quelques perce-neige commençant jaillir de la couche de neige ramollie, nos héros prennent congé le coeur joyeux de leurs nouveaux amis avec quelques provisions pour la route dans leur sac furoshiki…

Après les montagnes commence la province d'Oita, célèbre pour ses "onsen", sources chaudes volcaniques naturelles et pour son micro-climat très doux garant d'un printemps précoce.

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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeVen 15 Mar - 15:41

"On doit toujours viser plus loin que la cible, on doit viser très loin, c'est notre vie.
C'est tout notre esprit qui part dans la flèche, et lorsque l'on a tiré, ce n'est jamais fini.
Une flèche, une vie. Un tir, une vie : le rythme unique qui engage l'être tout entier."

— Maître Awa

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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeDim 24 Mar - 19:11

study Donc nous attendons le résumé avec impatience avant qu'on reprenne, n'est-ce pas ? Vous avez pris des notes je suppose ?

En hiver, les chemins de montagne et surtout les cols enneigés n’épargnent rien aux voyageurs téméraires. C’est certainement l’une des raisons pour lesquelles nous ne rencontrâmes âme qui vive pendant ces trois jours. C’est le temps qu’il nous aura fallu pour arriver dans un petit village aux confins du domaine du clan gérant la préfecture d'Oida.

Transis de froid, rêvant d’un endroit chaleureux où dormir, mes compagnons et moi-même prenons contact avec les quelques habitants vaquant à leurs occupations de la journée.

Malgré le fracas du forgeron frappant l’enclume de son marteau, Kaito-San repérant une estrade à l’endroit faisant office de place du village, y prends place et armé de sa flûte, entonne quelques airs agréables afin de rassurer la populace de l’arrivée d’un samouraï et de ses compagnons.

Après avoir fait les présentations, nous avons été orienté vers la maison du seigneur Koïchi, patriarche du village et hébergeur de voyageurs lorsqu’ils s’en présentent.

Nous avons reçu le gîte et le couvert, comme il se doit. Au cours de la soirée, nous  apprenons que le village est victime de vols dans les réserves de nourriture, que d’étranges traces ont été relevées à chaque fois autour de l’entrepôt visité.

Décidés à aider nos hôtes, avant le coucher, nous équipons les fermetures des 5 locaux faisant office d’entrepôt afin d'en verrouiller l'accès.


(à suivre, parce que je n'ai pas que çà à foutre)

study NDLR : Edité et écrit par Gibo

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Dernière édition par Fianosther le Mer 27 Mar - 8:27, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeMer 27 Mar - 8:23

Sad Ben forcément Gibo, je ne pouvais pas voir ton message car à cause de tes droits de modérateur tu n'as pas posté TON message en répondant mais tu as édité le mien et rajoutant du texte…

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MessageSujet: Re: BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert...   BUSHIDO : Les errances d'un Samuraï et d'un Yakuza mis au vert... Icon_minitimeMer 27 Mar - 8:53

Malgré toutes ces précautions, au petit matin les villageois faisant patrouille pendant la nuit se sont aperçus que l'un des grenier a malgré tout été cambriolé et les voleurs ont soigneusement évité les portes en faisant un trou dans le chaume de la toiture et ainsi ont pu subtiliser un sac de riz et un panier de courges et autres légumes d'hiver au nez et à la barbe de tout le monde.

Cette fois plusieurs jeux d'empreintes viennent de la forêt descendant de coteaux montant vers les hauteur d'un volcan tout proche et semblent avoir traversé la petite rivière. C'en est trop ! De qui se moque-t-on ? Nos aventuriers décident de suivre la piste après s'être préparés et équipés accompagnés de Yadori, un des rares villageois suffisamment courageux pour les accompagner et les guider de son mieux.

Ces empreintes étranges font penser à des pattes postérieures de singe mais de singes de très grande taille ce qui n'existent pas en théorie dans le pays habitués aux petits babouins et macaques… De plus ces créatures semblent marcher comme des bipèdes alors que clairement leurs pieds ne sont pas adaptés à cette posture !? Que tout cela est donc étrange.

Il apprennent par Koïchi que 2 samurai d'Oita en patrouille sont partis investiguer sur les traces mystérieuses se dirigeant vers la montagne mais semblent n'être jamais revenus ce qui inquiète d'autant plus la population… La prudence est donc de mise.

Après avoir parcouru et suivi la piste remontante à travers la forêt escarpée avec difficulté malgré les talent de pisteur de Toshinori, ils découvrent sur leurs chemin des touffes de poils épais noirs accrochés aux troncs ainsi que plusieurs indices du passage des samurais qui les ont précédés quelques jours avant.


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Ils finissent par déboucher sur un plateau rocailleux parsemé de buissons et traversé de ruisseaux fumants d'eau volcanique bouillante et des fumerolles jaillissant des crevasses zébrant le sol. C'est là qu'ils trouvent des morceaux d'armures de samurais, un casque conique et quelques vêtements déchirés par une grande force ainsi que 2 sabres tombés dans l'eau déjà oxydés par les acides soufrés émanant dus profondeurs de la terre…

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Alors que le plateau se rétrécit et se transforme en canyon de plus en plus resseré, ils entendent venant des hauteurs des hurlement rauques et puissants faisant écho et donc difficile à localiser et soudain des blocs de pierre de grosse tailles commencent à pleuvoir comme jetés par des forces surhumaines, seule la fuit en avant et une courses éperdue en zig-zag leur permets d'échapper à ce déluge et de ne pas être blessés. Heureusement le défilé s'élargit de nouveau et les hurlements disparaissent derrière eux alors qu'il avancent de nouveau à découvert vers une forêt de feuillus lovée au pied du cône volcanique fumant qui les domine de toute sa hauteur.

Arrivé à l'orée de cette nouvelle parcelle boisée, ils font une rapide pause tout en gardant leurs sens aux aguets alors que soudain retentissent de nombreux cris de petits singes alarmés se diffusant depuis les cîmes des arbres et ils distinguent facilement les animaux qui sautent et bondissent de partout en restant craintivement en hauteur.

Décidément cette affaire est bien étrange… study

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