Rappel équipé Europe

En même temps politiquement, vu qu'on a éliminé Paco, le gouverneur à tout intérêt à faire profil bas et à ce que la population et les autorités continentales n'apprennent pas qu'il magouillait avec Paco et sa bande : ça ferait désordre sur son CV et entraînerait sa pendaison... Donc en homme politique claivoyant il retournera sa veste surtout si on lui propose d'assumer comme étant sa décision à lui d'avoir éliminé Paco face à ses contribuables.

On pourrait négocier en échange des soins hospitaliers pour nous et un rapatriement en Europe. Ce serait tout bénéf pour lui : on serait loin et lui verrait sa crédibilité politique renforçée !

Matelots !
Si vous avez des questions/suggestions/idées etc...
vous pouvez passer ici dans le courant de la semaine.

Déjà, vous êtes pour l'heure sur la bisquine :
Le chirurgien de l'Abeille, Thomas, Philippe, Thibault, Berthélémy, Carmine.
+ Kefelec, Caroline et trois matelots du navire en panne.
Vous aviez blessé gravement Maya, la compagne de Paco, mais je ne me souviens plus de ce que vous en aviez fait ?
L'avez vous ramenée pour la soigner ? ou l'avez-vous abandonnée dans le sloop en flammes ?

Boo a écrit:

Vous aviez blessé gravement Maya, la compagne de Paco, mais je ne me souviens plus de ce que vous en aviez fait ?
L'avez vous ramenée pour la soigner ? ou l'avez-vous abandonnée dans le sloop en flammes ?



Ce serait cool de la soigner :

- au cas ou Barthelemy succombe à ses blessures ou qu'il devienne nouvel adherent au club des "Invalides de la Marine", il serait agreable pour le groupe d'avoir une nouvelle recrue.
- au cas où Barthelemy reviendrait indemne, je rappelle qu'il avait un bon contact avec Maya, et qu'il est à deux doigts de conclure....
- enfin Maya sur l'Abeille c'est effectivement incontournable !

Au fait vous n'êtes pas sur l'Abeille mais sur la bisquine (un petit navire de pêche au chalut) donc plus de jeux de mots à la noix mrgreen
Je constate que vous n'avez pas profité de la semaine pour progresser : vous ralliez le port de petit Goàve au petit matin, avec une voilure réduite.
A bord, des blessés, des femmes et un Italien Rolling Eyes

Le chirurgien tout en s'activant vous informe que l'Abeille lèvera l'ancre le 27/10 soit le surlendemain.
Nous sommes dans la nuit du 25 au 26/10 1713

Sinon, nous voilà embarqués à bord d'une bisquine à destination de l'île de la Tortue avec l'autre Marie-Charlotte, à la recherche d'un rital, Bon Jovi ou un truc dans le genre je sais plus, pour ensuite regagner l'europe ; en tout cas c'était le but initial, c'est à dire avant de flinguer des gardes français de l'île de Petit Goave...
Maintenant nous avons déclanché une sorte de mutinerie et pris le commandement, semble t'il, de la bisquine. Nous sommes grillés vis à vis du gouverneur de Petit Goave et vis à vis de l'Abeille...
-que nous voulaient les gardes exactement, on ne le sait même pas...
-qu'allons nous faire de Marie-Charlotte, avons nous encore un intérêt à la ramener ?
-pouvons nous rejoindre l'Europe avec la bisquine, en supposant que nous ayons un équipage suffisamment prêt et fidèle...
-et surtout, comment annoncer à Thibaut ce qui nous est arrivé sans que celui-ci ne nous fasse un infarctus

Vous avez eu (pour ceux qui l'ignoraient) un aperçu du côté pourri de la société aristocratique du XVIIIè siècle.
A Paris puis à St Malo, on a pas hésité à vous donner la chasse.
Sur l'Abeille, Dorville et les membres du commandement usaient de leur pouvoir comme bon leur semblait.
Pire, dans les Antilles, le gouverneur magouillait semble-t'il, et n'hésite pas à utiliser les pires bandits pour ensuite les lacher voire les pendre...
Là aussi, il se lance à vos trousses.
Caroline elle même est impliquée dans une affaire bien louche d'héritage...
Après tout...vous avez entre les mains une fille qui représente un paquet de doublons !!!
Par contre, si vous basculez...vous ne pourrez plus revenir en arrière !
Seul la grâce du roi et Dieu pourront encore vous sauver, amen !

Boo a écrit:

Par contre, si vous basculez...vous ne pourrez plus revenir en arrière !
Seul la grâce du roi et Dieu pourront encore vous sauver, amen !

Ne t'en fais pas pour ça : j'ai la compétence religion car j'ai fait le séminaire ! Si on bascule, je pourrais toujours confesser mes collègues (avant de les passer par les armes pour le bien et le repos de leur âme) et grâce à ça Dieu nous sauvera...

Donc les gars, si vous voulez basculer, et bien... Basculons sans crainte, Dieu est avec nous ! Amen et Alléluia !

Tout est affaire d'équilibre !

Il me semble que Caroline est l'héritière d'un joli duché.
Si on arrive à l'amener à bon port, elle aura un peu le même pouvoir qu'un petit roi...

On lui demandera grâce en temps et en heure...
On sera les premier corsaire naviguant pour le duché de mantoue

Au pire ça sera un bel endroit pour finir ses vieux jours, basculons mes amis (surtout que pour moi, c'est un peu trop tard...)

Après le raid contre Paco et l'explosion du sloop, le groupe s'interroge sur la conduite à tenir.
Alors que la bisquine prend le chemin du port en pleine nuit et à voilure réduite, Maya est interrogée.
Celle-ci, radoucie, explique que Werner à présenté à Paco un étranger nommé Ruggieri. Celui-ci avait un accent indéterminé.
Il proposa à Paco 10.000 pièces de huit (soit la valeur moyenne d'une centaine d'esclaves) contre la vie de Caroline.
Celui-ci accepta et au moment de tuer l'héritière du duché de Mantoue, se ravisa devant sa beauté et son courage, il la traiterait comme une princesse.

Le lendemain Paco récupéra son dù, démontra à l'homme "noir" la mort de Caroline et celui-ci s'embarqua deux jours plus tard pour la Tortue, sans doute dans le but de rallier l'Europe.

Le groupe décida que Petit Goàve n'était pas sure et qu'il valait mieux tenter de rallier l'Europe au plus vite.
Le patron de la bisquine accepta de les mener jusqu'à l'île de la Tortue mais dû compléter son équipage.
Tandis que l'Abondance mouillait en effet l'ancre dans le port en ce matin du 26 octobe 1713, le groupe s'employa à convaincre le chirurgien de les accompagner. Celui-ci accepta contre la promesse (non tenue ) qu'un message serait remis au commandement de l'Abeille pour expliquer son geste.
Thomas, en dépit de son engagement sur l'Abeille serait du voyage tout comme Kefelec (le seul vrai marin du groupe en dehors de Thomas) dont l'enthousiasme est nettement plus mesuré.

Alors que la bisquine lève l'ancre, un coup de semonce appelle l'attention de tous : les signaux se succédant au mât de la capitainerie le monsieur te dit ordonnent à l'Abondance de mettre en panne tandis qu'une barque remplie de soldats déborde de la galéasse et fait force rame vers la bisquine.

Alors que le capitaine ordonne de mettre les voiles à contre afin de stopper, Barthélémy joue son va tout et réussit à le convaincre de sortir du port au plus vite sans attendre les gardes qui se rapprochent à vive allure.
Thomas, qui s'amuse beaucoup avec son nouveau jouet au canon long, fait exploser la tête du sergent des gardes marines qui jouait les figures de proue...non, celui-ci est sauvé par son porte-voix, il s'écroule néanmoins au milieu de ses hommes.

Le capitaine est catastrophé , il vient de désobéir à la garde, pire on vient de tirer sur un sergent !

Profitant de ce moment de flottement, l'Abondance sort bientôt du port et fait force voile vers le nord.

Le capitaine, l'âme d'un navire, semble incapable de se remettre de ce coup du sort, les hommes, des braves pêcheurs se retrouvent alors sans vrai commandement et la colère gronde vite

Philippe parvient à repérer le meneur en la carcasse de Henry, 24 ans et pas toutes ses dents. Alors que celui-ci semble en passe de retourner l'équipage, Thomas le saisit par le col et l'expédie au dessus du bastingage : Henry disparait bien vite dans les flots de la mer des caraïbes...peut être parviendra-t'il à rallier la barque dont les personnages se sont séparés pour donner du coeur à l'ouvrage à cette bandes de poules mouillées.

Le groupe tente de rallier les hommes d'équipage en décrivant la nouvelle vie qui s'offre à eux, faite d'aventures et de plaisirs . Ils font même prêter serment à l'équipage de suivre le nouveau capitaine : Monsieur de Fursac. !!!
Celui-ci a convaincu le capitaine de lui remettre le commandement le temps que les choses se tassent...
En signe de joyeux avénement, il a fait distribuer des beaux doublons espagnols à tous...

Le calme semble en effet revenu sur l'abondance alors que la silhouette de la Tortue de profile dans le soleil de midi de ce 27 octobre 1713

Quels sont vos projets en ce qui concerne Tortue ?
Qu'allez vous y faire ?
Le point de débarquement le plus proche est Cayonne à l'ouest de la Tortue

Cayonne est un petit village à l'ouest de Tortuga. La "capitale" de l'ile c'est Basse Terre : on y a plus de chance de trouver un bateau en partance pour l'Europe.
Toutefois, je vous précise que le gouverneur de Tortuga et celui de St Domingue ne font qu'un.
Vous risquez d'avoir sur vos talons, le gouverneur Guy de Fiennes dont vous avez molesté les sergents...

Puis-je connaître vos intentions maitenant que vous êtes en vue de la Tortue ?
Philippe (Cédric) voudrait y retrouver Ruggieri qui a plusieurs jours d'avance.
Vous même avez le gouverneur de Petit Goàve aux fesses.
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Après une journée de navigation le long des côtes de St Domingue, l'Abondance arrive en vue de Basse Terre, le seul véritable port de la Tortue.
Alors que les matelots s'apprêtent à la manoeuvre, une voile sort de la rade.
Assez vite, l'Abondance est rejointe par l'Aiguillon, un sloop douanier qui procède à une vérification de routine.
Le capitaine De Fresmont qui prend pied à bord, semble excédé par les explications vaseuses de l'équipage et du commandement de l'Abondance pour justifier la présence de ce navire de pêche loin de son port d'attache. Il fait alors preuve de zèle, relève plusieurs infractions (notamment un défaut de chaloupe) et exige que le capitaine de l'Abondance règle une amende de 75 pièces de huit avant d'aller plus loin.
L'équipage de l'Abondance, maté par les démonstrations de la veille, n'ose manifester son malaise.
La découverte par De Fresmont de plusieurs blessés dans l'entrepont précipite la fin de l'entretien, il somme De Fursac de faire descendre ces hommes pour qu'ils soient soignés, sans oublier de réclamer 25 pièces de huit supplémentaires pour l'envoi d'une chaloupe permettant le débarquement.
En effet, malgré ses 3m de tirant d'eau, la bisquine ne peut espérer gagner les pontons de Basse Terre, à cet endroit la profondeur de l'eau n'est que de 3m et l'Abondance risquerait de s'ensabler.
Tandis que la bisquine manoeuvre, l'équipage peut apprécier les défenses de Basse Terre. Le petit port est en effet protégé par le fort de la Roche, bati sur un promontoire rocheux. Ses 7 pièces de 36 (livres) pointées sur la rade et la ville semblent bien monstrueuses...

Plusieurs navires sont à l'ancre dans la rade :
Une autre bisquine et un côtre de pêche, le sloop douanier, le Mort Doré un autre sloop taillé pour la course, une flute battant pavilon espagnol le Santa Monica et un côtre armé pour la course, le Sea Horse, battant pavillon Anglais.

Tandis que la majorité de l'équipage reste à bord, le débarquement de Carmine, Thibault et Thomas ne passe pas inaperçu. Plusieurs habitants accueillent joyeusement nos "naufragés" et les mènent au Rat qui pette (sic), une auberge qui est en fait une institution à Basse Terre : des tables sont réparties sur la plage, protégées par des feuilles de palmistes, tandis que la forêt toute proche permet aux marins de passer un moment avec les serveuses de l'établissement.

Là une démonstration de cartes par Carmine tourne mal quand celui-ci fait preuve d'une réussite insolente (sans tricher). La partie dégénère, un coup de feu part heureusement sans dommage.

Cherchant à renforcer leur équipage, les personnages apprirent qu'ils ne pourraient sans doute pas recruter ici, le commandement du Sea Horse ayant récemment fait main basse sur tous les bons marins du port.
Il ne manque au capitaine Zabaleta qu'un chirurgien et il pourra lever l'ancre.
Les personnages parviennent en outre à remonter la piste de Ruggieri qu'ils cherchent à localiser. Ils apprennent qu'il a sejourné au Marin des Sables, une auberge plus conforme à son statut.
En effet, il y a une semaine, Ruggieri a tenté de convaincre le capitaine du Mort Doré, le sloop le plus rapide des Caraïbes, de l'emmener en Europe.
Il s'est fait insistant et lui a proposé une forte somme pour que celui-ci risque son navire à travers l'Atlantique. Il lui a même proposé de le déposer de nuit sur les côtes Mauresques et qu'après il se débrouillerait.
Rien n'y fit, le capitaine refusa et Ruggieri s'embarqua voici deux jours à bord d'une flute, plus lente, à destination du vieux monde.

Le groupe en était là de ses réflexions quand ils furent abordés par un étranger.
Il ne se nomma pas mais prétendit pouvoir leur fournir un bateau et un équipage.
Ex membre du commandement du Revanche, aujourd'hui rebaptisé Sea Horse, il fut débarqué avec quelques membres d'équipage et le capitaine sur une caye déserte. Aujourd'hui il vient réclamer son dû...

Il connait bien les membres du commandement du Sea Horse :

Zabaleta (capitaine) était un marin passable, toutefois son sens des relations, sa paranoïa, son influence furent décisifs lors de la mutinerie. Il ne se montre jamais à la Tortue. C'est un sournois.

Carette (second), très bon marin, il fut également l'âme de la révolte. Mysogine.

Daillac (quartier maître) dit le gros. Toujours rodant sur le navire, prompt au rire. Il impressionne par sa carcasse.

Masbath (maître d'équipage), flegmatique et maniéré...un Anglais quoi

Erault (canonnier), un sanguin, pas très sympathique.

Grandin (maître canonnier) dit feu au cul, un ancien chef de pièce qui ne semble pas à sa place.

Cristobal - c'est le nom du mystérieux propriétaire floué du Sea Horse - apprenant que ces étranges voyageurs comptaient un capitaine exprima le désir de rencontrer celui-ci pour tenter d'appendre qui serait le plus apte à commander.
Les deux hommes se jaugèrent sans vraiment se livrer et aucun ne pu percer les réelles intentions de l'autre.
L'entrevue aboutit toutefois et l'affaire fut conclue : M.de Fursac et ses amis aideraient ce marin espagnol à s'emparer du navire et celui-ci les prendrait à son bord.
Deux marins de l'Abondance, Lammin et Gambon décident de tenter l'aventure à l'appel de M.de Fursac.
Outre ces deux hommes, Cristobal apprend que 3 autres personnes seront du voyage : Maya une beauté sauvage, Caroline une jeune fille tout aussi charmante et un chirurgien aux petits soins pour ces dames.
On notera que Kefelec est laissé libre.

Le groupe décide de laisser Lammin, Gambon, les deux jeunes femmes et le chirurgien à l'auberge du Marin des Sables.
Pendant ce temps, Thibault, Carmine et Cristobal s'embusquent dans les buissons, derrière le Rat qui pette (avec 2 "t" ).

Le reste du plan a été confié à Thomas et Philippe. Ils parviennent à convaincre Namba, une jeune serveuse qui a eu des déboires avec Carette, d'emmener ce dernier à l'arrière de l'auberge pour un petit moment intime.

Daillac et Carette arrivent dans l'auberge et comme chaque soir haranguent la foule pour tenter de compléter l'équipage du Sea Horse. Quelques marins répondent à l'appel et une poignée est selectionée après un solide interrogatoire. Les propos tenus par Daillac laissent peu de doutes sur la nature des activités du Sea Horse.

Namba entre en scène et parvient à entainer Carette dans les buissons. Au moment ou celui-ci est au paroxysme de son excitation et alors qu'il maltraite la jeune femme, les trois compagnons surgissent et assassinent le second du Sea Horse...

Pendant ce temps, Philippe de Bellac arrive à convaincre Daillac qu'il souhaite lui présenter un bon marin. Celui-ci intrigué finit par accepter l'entrevue et découvre que le fameux marin n'est autre que Cristobal, abandonné par lui et l'équipage du Sea Horse (qui portait le nom de "revanche") sur une île déserte plusieurs mois auparavant...

La discussion est tendue et Daillac semble résigner à tourner sa veste. Il accepte de mener le groupe à bord du Sea Horse pour régler son compte à Zabaleta.

Les personnages prennent pied sur le tillac un peu avant minuit. La nouvelle de l'embauche d'un chirurgien semble ravir les hommes de quart qui accueillent Daillac avec grande joie.
Daillac prétend voir Zabaleta en dépit de l'avis contraire de l'officier de quart.
Le groupe descend dans le carré des officiers qui permet l'accès aux cabines et leur chemin est barré par un immense garde du corps noir. Celui-ci pris par surprise est abattu par Carmine d'un coup de pistolet...
L'alerte est donnée, il n'est plus temps de louvoyer : Thomas se précipite sur la porte de Zabaleta...fermée !!! Quelques coups d'épaules font éclater le panneau de bois et le groupe découvre alors le Maître du navire !
Celui-ci, l'oeil et le cheveu sombres, le bouc tressé, résiste aux assauts furieux de Thibault et de Carmine qu'il finit par blesser. Pendant ce temps Masbath et Erault font eux aussi irruption dans le carré des officiers.
La melée est générale, plusieurs coups de feu raisonnent et emplissent la pièce de fumée âcre...
Zabaleta s'effondre, mortellement blessé tout comme Erault tandis que Masbath se rend.

Daillac pour sa part n'a pas pris part au combat et les assaillants semblent vouloir le lui faire payer, ils le blessent et le mettent hors de combat...en attendant peut être un autre chatiment

L'équipage pris par surprise n'a pas réagit. seuls une quizaine d'hommes sont à bord...juste assez pour manoeuvrer.
Une partie du groupe est toujours à terre et le sloop douanier n'est pas ancré très loin dans la baie

Effectivement, le sloop douanier n'a pas vraiment de raisons de stopper le Sea Horse, cependant un départ de nuit et sans prévenir la capitainerie peut paraitre suspect.
Les canons du fort de la Roche semblent bien impressionnants, même vus d'ici.

Une partie du groupe est effectivement encore à terre.

L'effectif restant du Sea Horse n'est composé que de 12 hommes valides (juste assez pour manoeuvrer, mais après ? en cas de problème, vos effectifs semblent bien minces). Le reste de l'équipage est à terre, réparti dans les différents bouges de la ville, plus ou moins ivre.

Que ferez-vous : faut-il faire les tavernes pour rassembler l'équipage ? Si oui combien de temps donnerez-vous aux rabatteurs ? (plus vous donnerez de temps, plus cela sera facile et plus vous trouverez de monde) Qui composera ce groupe de rabatteurs ? Il faudrait au moins un officier "officiel" du Sea Horse ! au moins pour reconnaître les hommes en question.

Il semble en outre évident qu'il faudra passer par une phase d'"explication" avec l'équipage du Sea Horse. Plus de Zabaletta, plus d'officiers "historiques"...et l'équipage du Sea Horse n'est celui de l'Abondance.

Il faudra distribuer les postes :
Capitaine, second, canonnier (2nd lieutenant), quartier maître, maître d'équipage, maître canonnier en tentant de placer les meilleurs hommes aux meilleurs postes. Cela à une grande importance en cas de combat naval ou de manoeuvre en mer.

Un état du navire et des réserves semble également utile.

Cristobal est certes un ancien officier, mais depuis il a été abandonné par une partie de l'équipage Evil or Very Mad
En outre, une partie des hommes a été remplacée depuis.
Les postes à bord n'ont pas encore été pourvus.
Devrez vous reconduire une partie des hommes en place : Masbath, Daillac, Grandin ???

Certes, mais il faut pour faire fonctionner un navire pourvoir aux postes de commandement les plus importants.
Il faut d'abord un commandement unique, UNE personne qui décide : le capitaine
Ses ordres sont répercutés par le second (responsable de la manoeuvre) et le canonnier au maître d'équipage (répartition des taches parmi les matelots) et au mâitre canonnier.
Le quartier maître est le garant du bon fonctionnement de la petite société formée par l'équipage. Il prend la barre en cas de besoin dans les moments difficiles.
Cela ne veut pas dire que seul le personnage du capitaine décide de tout. L'ensemble des joueurs décident de la marche à suivre pour le navire (la route, le choix de recharger les canons, l'allure souhaitée etc...), puis réintègrent leur personnage.

Cf a ce sujet le post intitulé "les postes à bord" plus bas dans cette section.

En outre, ton personnage Cristobal est le seul lien entre l'équipage et le nouveau commandement formé par votre groupe.
Il va donc falloir être convaincant car un équipage de "pirates" (il faut bien appeler un chat un chat) n'obéit qu'au chef qu'il s'est choisi. Sa loyauté est limitée par la compétence du commandement

Au coeur de la nuit, le petit groupe d'aventuriers est donc parvenu à prendre pied sur le Sea Horse et à neutraliser la plus grande partie de son commandement :
Zabaleta et Erault sont morts, Masbath et Daillac aux fers.
Monsieur de Fursac et Cristobal tentent donc de se faire reconnaître des hommes du Sea Horse afin de s'assurer le contrôle du navire.
La tâche n'est pas si aisée car il semble bien que l'équipage ait basculé dans la piraterie sans vraiment l'avouer.
Les 12 hommes rassemblés au pied de la dunette murmurent et mettent d'abord en doute la légitimité du nouveau commandement : que sait-on de De Fursac ? le retour de Cristobal est-il une bonne chose pour le Sea Horse ?
De nouvelles régles s'imposent depuis que l'équipage a basculé dans l'illégalité :
Le changement de commandement doit être voté par l'assemblée de l'équipage, où chaque marin à le droit de vote.
Le commandement doit donc être élu et il convient de rassembler l'intégralité de l'équipage.
2h sont laissées à Carmine, Thomas, Philippe et à ce bavard de Thieffry pour ramener les hommes à bord en écumant tripots et bouges du port...
19 matelots, dont Grandin dit feu-au-cul, sont ramenés à bord.
On embarque également Maya, Caroline, Gambon et Lammin (deux marins de l'Abondance) ainsi que M.de Terrelabouët, chirurgien de l'Abeille, dont la présence fait sensation au sein de l'équipage.
Il manque encore une vingtaine d'hommes mais il est décidé de lever l'ancre avant l'aube.
Le nouveau commandement du Sea Horse apprend qu'avant d'appareiller il faudra rédiger et signer une nouvelle Chasse Partie : un contrat où sont prévues récompenses et sanctions et toutes les lois s'appliquant à l'équipage et acceptées par tous les signataires.
Dans l'urgence, il est décidé de reprendre l'ancienne Chasse Partie, ce qui satisfait pour l'instant l'équipage.
Le nouveau commandement est donc élu dans un certain climat de méfiance :
Monsieur de Fursac est désigné capitaine, Cristobal sera son second.
Thomas est désigné canonnier et feu-au-cul maître-canonnier.
Masbath reprend son poste de maître d'équipage et Thieffry est élu quartier-maître malgré son manque d'expérience en la matière.

Tandis qu'aux premières lueurs de l'aube, la capitainerie est prévenue du départ du Sea Horse, les premiers ordres sont donnés pour mettre les voiles à poste : remonter les vergues sur les mâts.
Les hommes se préparent à manoeuvrer au grand cabestan quand une voile est annoncée par le travers tribord : le gréement est celui d'un navire de guerre et si l'on ne distingue pas son pavillon, il semble bien que ce navire soit la Bonne Aventure, un brick corsaire, qui mouillait dans la baie de Petit Goâve 24h plus tôt.
Désirant éviter toute sorte d'ennuis, le Sea Horse affale ses voiles.
Un échange de signaux entre le fort de la Roche et le batiment en approche confirme les craintes du commandement du Sea Horse : on annonce la venue de M.de Fiennes, gouverneur de Petit Goâve et de la Tortue, aucun navire ne doit quitter l'île jusqu'a nouvel ordre.

Faisant fi des coups de semonce du fort de la Roche, le Sea Horse manoeuvre rapidement et aidé par un vent favorable met suffisament de distance entre le navire et la terrible batterie côtière pour que le tir échoue à quelques encablures.
Evitant les hauts fonds, le Sea Horse sort de la baie et décourage la Bonne Aventure en montrant ses excellentes qualités nautiques et sa vitesse qu'un récent carénage améliore.

Las, l'Aiguillon, armé à la hate, se jette dans le sillage du Sea Horse. Il gagne petit à petit sur le navire anglais en prenant le risque de surtoiler au maximum.
Le Sea Horse manoeuvre habilement pour se laisser rattraper puis engage le combat, deux coups au but sur la proue et sur la fragile poupe du sloop de défense ont raison de ses velléités d'héroisme. Les assaillants battent en retraite tandis que le Sea Horse reprend sa route sous les vivas de l'équipage.

Il reste maitenant à compléter l'équipage, à ajuster le commandement et à compléter les vivres.
Le pas de la piraterie semble franchit ! Le Sea Horse a ouvert le feu sur la marine royale et a tué de bons marins de sa gracieuse majesté.
Le cap est mis sur les Bahamas, il faudra encore convaincre l'équipage de l'intérêt de traverser l'Atlantique, régler le sort de Daillac, rédiger la chasse partie et se méfier de l'influence du gouverneur de Petit-Goâve dans la région...

Le Sea Horse fait voile au nord à destination des Bahamas.
Quelques mots sur cet archipel en ce début de XVIIIe siècle.
Les Bahamas ont été déclarées colonie...anglaise malgré l'opposition franco-espagnole.
Malgré la terre aride, quelques îles comme Eleuthère, ou New Providence ont été colonisées par une poignée de puritains de Gottons.

Ces établissements furent vite noyés par les aventuriers en tous genres.
Ceux-ci, tolérés voire protégés par les Anglais, s'attaquaient aux navires français mais surtout espagnols.

Les dédales d'îles, d'îlots, de hauts fonds font de cet archipel un terrain de chasse idéal (mais périlleux) pour les aventuriers des mers. On peut y semer les lourds navires de guerre, mettre en cale sèche pour réparer...
Assez vite ces eaux ont attiré de nombreux pirates car les routes commerciales passent à proximité.
On dit même qu'une république pirate a été fondée à Nassau et que Teach lui même en est le chef.

Que peut-on rencontrer dans ses eaux ? Des convois commerciaux, des pirates, des chasseurs de pirates....
Beaucoup d'îles sont inhabitées, pour les autres il faudra arborer le bon pavillon si l'on veut débarquer sur ses pieds

Plusieurs possibilités :

* la plus hasardeuse mais la moins couteuse : se servir sur une proie. Il est de coutume notamment de proposer aux marins (et même au commandement) d'un équipage de prise de rallier le navire vainqueur

* moins hasardeuse mais risquée quand même vu votre manque d'expérience dans ce milieu : tenter de négocier avec des pirates/corsaires. Il faudra montrer patte blanche et ne pas se faire couler avant...Tenter donc de rallier des nids de forbans comme Eleuthère ou même Nassau avec votre zoli bateau tout neuf

* la plus couteuse et chronophage : rallier un port et négocier auprès de marchands. Les ports anglais de la Jamaïque sont sur la route des Bahamas.
Il y sera plus difficile d'y acheter des denrées "sensibles" (poudres, canon....).

On peut essayer une variante de l'option 1, mais en essayant de capturer un navire par la ruse.
Se faire passer pour plus faible qu'on n'est en cachant le gros de nos troupes sur le navire (j'ai pas dit bateau, je fais des efforts !!), et s'arranger d'une manière ou d'une autre (demande d'aide à un autre navire si possible marchand, servir de fausse proie facile, etc... à réfléchir entre nous et selon nos compétences) pour se faire approcher sans tirs de canon avant de lancer un abordage surprise. C'est pas forcément inédit, mais bien préparé (et c'est notre force mrgreen), ça pourrait marcher.

Pour le choix 2 , je suis moins compétent, et le 3, pas mieux. Je vais donc laisser les autres s'exprimer à leur tour (surtout notre "commandement")
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Un de vos atouts : la rapidité de votre navire et son faible tirant d'eau.
La ruse parait en effet la méthode la plus recommandée dans votre situation

En effet, si vous ne voulez pas être "marronnés" par l'équipage, il va falloir se montrer audacieux ! Le plus dur est de trouver l'équilibre entre audace et prudence...

Au lieu de filer au nord/nord ouest vers les Bahamas et l'inconnu, vous pouvez mettre le cap plein ouest vers Santiago de Cuba.
Ce grand port espagnol est situé au sud est de Cuba, à quelques jours de navigation de la Tortue.
Vous pourrez y relacher sans trop de problème, mais Petit Goave est proche et la France et l'Espagne sont alliés en ce début de XVIIIe siècle